Arnaud Abadie

Arnaud Abadie est un écologue marin et un photographe subaquatique. Biologiste marin en Méditerranée pendant dix ans, il est désormais chargé d'études milieu marin à l'Agence de l'Eau Artois-Picardie. Arnaud est le fondateur de Sea(e)scape et l'un de ses contributeurs régulier.

Dix questions à Mathieu Foulquié

Entre mer et eau douce, entre sciences et photographie, Mathieu Foulquié parcourt, étudie, photographie avec passion les milieux aquatiques et les espèces qui y vivent. Son parcours atypique lui permet de participer à des actions de conservation des espaces naturels à travers le monde, et cela depuis plus de 20 vingt ans. Mathieu partage avec nous, le temps de quelques questions, son cheminement professionnel, son expérience et ses souvenirs les plus mémorables de ses aventures subaquatiques, ainsi que son regards sur la protection des espaces naturels et la sensibilisation du public aux thématiques environnementales.

Histoire naturelle aquatique de Star Wars

L’univers des films Star Wars (La Guerre des Étoiles) regorge de références aux espèces aquatiques de notre bonne vieille planète bleue. Dans cette galaxie lointaine (très lointaine), de nombreuses planètes sont recouvertes partiellement ou totalement par les océans, donnant lieu à une foisonnante vie aquatique sous la forme de faune et de flore, mais également à un florilège d’espèces dites « intelligentes » parfaitement adaptées à la vie sous l’eau. Je vous propose donc une plongée à la découverte des organismes aquatiques qui inspirent depuis plus de 40 ans les équipes créatives de l’univers de Star Wars.

Dix questions à Sylvie Gobert

Sylvie Gobert est professeure et directrice du laboratoire d’Océanologie biologique à l’Université de Liège en Belgique, ainsi que directrice de recherche à la STARESO en Corse. A travers dix questions, Sylvie partage avec nous son parcours, son expérience à sa vision de l’évolution des sciences marines au cours des 30 dernières années.

Érosion et protection de la biodiversité marine

Le nombre d’espèces marines en voie de disparition ne cesse d’augmenter tandis que le club très fermé de celle en voie de récupération compte peu de membres. Certaines de ces espèces bénéficient de l’attention du public et des gouvernements et font l’objet de mesures de protection spécifiques. D’autres restent dans l’ombre et disparaissent sans bruit. Vous allez voir que l’humanité est moteur de disparition d’espèces marines depuis de nombreuses années mais également que certaines mesures de protection sont également très anciennes. Vous vous apercevrez aussi que les motivations de protection d’une espèces sont très variées et que le bilan de nos efforts de protection est plus que mitigé.

Le cycle de l’eau en Corse

Le cycle de l’eau est connu de tous. Son fonctionnement est un enseignement classique de l’école primaire et un phénomène que nous pouvons observer quasiment au quotidien. C’est le principal processus d’échange entre l’océan et le milieu terrestre. Les réserves d’eaux douces mondiales sont fortement liées à ces échanges tout comme un nombre important de nos activités comme l’agriculture ou la production d’énergie électrique. Quel meilleur exemple qu’une île au relief très marqué comme la Corse pour comprendre et illustrer ce processus ? Vous allez voir que le cycle de l’eau réserve encore de belles découvertes bien qu’il soit étudié depuis toujours et qu’il est un rouage essentiel des changements globaux initiés par le réchauffement climatique.

L’écologie du paysage sous-marin

Contrairement à ce que son nom plutôt abstrait pourrait faire penser, l’écologie du paysage est une discipline scientifique à part entière, créée il y a plus de 75 ans. Cette spécialité de l’écologie permet d’étudier la structure des biotopes terrestres et marins, et la répartition des organismes vivants afin de fournir aux gestionnaires des espaces naturelles et anthropisés une meilleure compréhension des processus en jeu. Cependant, si cette discipline scientifique est couramment utilisée en milieu terrestre pour des enjeux de conservation, il en est tout autrement en milieu marin où les informations sont beaucoup plus difficiles à obtenir. De ce fait, l’écologie du paysage en milieu marin reste encore peu appliquée dans un but de gestion et de conservation des écosystèmes océaniques.

Les récifs artificiels

Les récifs artificiels prennent de nombreuses formes selon leur utilité. Cependant, leur fonction d’agrégateur de vie marine n’est pas assurée lorsque les conditions environnementales ne s’y prêtent pas. D’autres récifs artificiels n’ont pas pour vocation première de générer une oasis de vie comme les récifs anti-chalutage, ou bien les récifs artistiques comme ceux composés de sculptures. Quelques exemples malheureux du passé nous ont également prouvé que la frontière entre récif artificiel et dépôt de déchets sous-marins est parfois mince, et que l’implantation de structures artificielles comme compensation des destructions engendrées par nos activités n’est pas une mesure suffisante.