Célia Koellsch

Et si observer les étoiles pouvait se faire depuis les profondeurs de la Méditerranée ?

Antares c’est le nom de l’étoile la plus brillante de la constellation du scorpion mais aussi celui du télescope sous-marin immergé à La Seyne-sur-mer en Méditerranée (Astronomy with a Neutrino Telescope and Abyss environmental RESearch) à plus de 2400 mètres de profondeur. Le projet met en collaboration huit pays : France, Maroc, Espagne, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Australie et Roumanie dont près de 200 chercheurs, techniciens, physiciens et ingénieurs. Il a été pensé par Jean-Jacques Aubert au Centre de Physique des Particules de Marseille (CPPM). La structure est composée de douze lignes verticales de 400 mètres de long possédant chacune 75 capteurs capables de détecter la moindre trace lumineuse de neutrino muonique (νμ).

Ne faire qu’un chez les baudroies abyssales

Nous connaissons tous les baudroies qui vivent le long de nos côtes et que nous achetons chez le poissonnier sous la dénomination de « lotte ». Leurs cousines abyssales sont beaucoup moins connues mais des découvertes récentes ont mis en lumière un mode de reproduction absolument unique. Sexe, mort, fusion, obscurité. Vous n’êtes pas dans un épisode de Game of Thrones mais bien à plusieurs milliers de mètres de fonds dans le noir total. Mais attention ! Comme vous allez le voir en lisant cet article, si vous voyez de la lumière, fuyez !