Le jour de la mangrove

Les mangroves font partie des écosystèmes marins côtiers les plus importants du monde. La journée mondiale pour la conservation de l’écosystème des mangroves est l’occasion parfaite pour revenir sur les nombreux services fournis ces forêts qui n’ont pas su choisir entre terre et mer.

Tout d’abord l’écosystème mangrove n’existerait sans les palétuviers. En effet, ces arbres tropicaux sont capables de croître dans la zone de balancement des marées. Pour s’adapter à ce milieu extrême les palétuviers se dotent de racines aériennes pour les protéger de la sursalure des eaux marines.

La mangrove aime prendre ses aises et couvre une surface d’environ 147 000 km² dans le monde ! Elle préfère les zones tropicales et subtropicales.

Quand nous nous intéressons à ses rôles écologiques la liste est longue : nourricerie pour de nombreuses espèces marines (et beaucoup d’espèces commerciales de poissons), séquestration du carbone atmosphérique dans sa biomasse aérienne et dans le sol (carbone bleu), protection du littoral contre l’érosion et les tempêtes. Et je ne vous parle que du milieu marin !

Si nous ajoutons à cela ses interactions avec les autres écosystèmes marins primordiaux que sont les prairies sous-marines et les récifs coralliens nous obtenons le bingo gagnant.

Comme beaucoup d’écosystèmes, côtiers la mangrove souffre des impacts des activités humaines. Et la liste est longue aussi… Déforestation, pollution, dépôt de déchets, développement urbain littoral, pêche, tourisme. De ce fait l’écosystème mangrove est mis à mal partout dans le monde. 5 245 km² de forêt auraient été perdus depuis 1996.

Pour finir sur une note positive pour cette journée mondiale pour la conservation de l’écosystème des mangroves, les efforts de conservation et de restauration des 30 dernières années ont permis de limiter les pertes de surface. Ce sont principalement les campagnes de plantation massives par les communautés locales qui sont à l’origine de ce résultat.