L’oursin violet

L’oursin violet (Paracentrotus lividus pour les plus pointilleux), une histoire qui ne manque pas de piquant !

Ou plutôt une histoire de couleurs pour commencer car il n’est pas tout le temps violet. Cet échinoderme commun de Méditerranée et de l’Atlantique aime également se parer de rouge ou de marron et même de vert.

L’oursin violet est un vrai glouton herbivore qui aime se repaître d’algues et de plantes marines. Il est par exemple l’un des rares organismes à consommer les feuilles de la posidonie. Sa gourmandise peut le pousser à raser totalement les roches couvertes d’algues pour les laisser totalement nues.

Pour leur malheur les oursins sont eux-même la proie d’un prédateur tout aussi impétueux dans son appétit : l’être humain. Nous aimons en effet manger ce que nous appelons le « corail » des oursins qui correspond en fait à ses gonades (ses organes génitaux).

Pour les protéger de notre convoitise, leur pêche est fortement réglementée dans chaque région française. Par exemple dans la région PACA la pêche est ouverte de novembre à avril (l’espèce se reproduit entre le printemps et l’été). La quantité maximale autorisée est de quatre douzaines par pêcheur et par jour. Leur taille minimale est également limitée. Donc si vous avez des envies d’oursin durant l’été mieux vaut vous abstenir au risque d’une amende salée !

Grâce à ces mesures de protection les populations d’oursins ont pu se reconstituer dans certaines zones surpêchées. Ces efforts doivent être cependant maintenus en permanence au risque de voir l’avenir de l’espèce compromis.