L’océanologie selon One Piece (2/2)
Le manga culte One Piece d’Eiichiro narre les aventures de Luffy le pirate depuis maintenant plus de 25 ans. Cette série qui mêle humour loufoque et épisodes tragiques est un fabuleux prétexte pour laisser libre cours à l’imagination de son auteur pour décrire la vie marine d’un océan imaginaire. Si de nombreuses créatures sont pure invention, la plupart de la biodiversité de ce manga est fortement inspirée des espèces réelles qui peuplent les océans de notre planète. Embarquez donc avec moi à bord du Vogue Merry et du Thousand Sunny pour explorer la « Route de tous les périls » et découvrir le monde marin fabuleux de One Piece avec l’œil scientifique d’un océanologue !
Avertissement : je n’aborde ici que le manga et non la série animée, la série Netflix ou les films qui sont enrichis en terme de contenu. J’essaye au maximum de ne pas divulgâcher la série et si c’est le cas c’est par inadvertance. Enfin, sauf mention contraire, toutes les illustrations de cet article sont tirées du manga dont les droits appartiennent à l’auteur Eiichiro Oda et à Glénat pour l’édition française (https://www.glenat.com/manga/series/one-piece).
Ceci est la seconde partie de l’article ! Dans le premier article il est question de l’univers de One Piece, des protagonistes principaux et des caractéristiques physiques de ses océans. Pour lire le début c’est par là : https://seaescape.fr/blog/2022/12/28/oceanologie-one-piece-1/
L’inspiration venue du fond des mers
L’inspiration pour produire un bestiaire convaincant dans les œuvres de fiction trouve souvent sa source dans la réalité. Et bien souvent les charmantes bébêtes proviennent tout droit des profondeurs de l’océan ! Pour s’en convaincre il suffit de regarder les créatures des deux premières trilogie Star Wars. Ou bien encore de comparer les organismes invertébrés qui vivent dans le sable du fond des mers et de les confondre avec les monstres des franchises Alien et Predator.
Dans le manga One Piece, dont l’univers est quasiment exclusivement marin et sous-marin, qui comporte des centaines de créatures marines animales ou humanoïdes, l’utilisation parfois sans modification d’espèces réelles est toute indiquée. Surtout lorsqu’elles sont tellement bizarres que l’on en vient à douter qu’elles ne sont pas tout droit sortis de l’imagination de l’auteur…
Quelques espèces improbables… mais parfois réelles
Commençons avec l’une des espèces marines les plus surprenante par son aspect : le poisson blob (Psychrolutes marcidus). Dans le manga, Luffy et son équipage rencontrent la bestiole en remontant de l’île des hommes-poisson située dans les abysses en se posant la question de ce qu’ils allaient manger. Comme vous pouvez le voir sur l’illustration, inutile d’en rajouter pour le dessiner. Pourtant, malgré son aspect comique, le poisson blob a des capacités remarquables. Cette espèce des grands fonds d’environ 30 cm de long vit à une profondeur où la pression est cent fois supérieure à celle de la surface. Pour s’adapter à cet environnement son corps est constitué de matière gélatineuse. Le poisson blob grandit lentement et se nourrit de neige marine1. A noter que ce sont les photos prises à la surface dans une atmosphère dépressurisée qui lui donnent son apparence singulière. Dans son milieu naturel son aspect est différent.
Plus discrètes et moins médiatisées, les limaces de mer font également une apparition dans le manga. Elles y jouent le rôle de surveillance sous-marine pour détecter l’arrivée d’intrus sur le territoire de Big Mom. Encore une fois, la forme de l’animal réel est quasiment identique. Nos limaces de mer ont une taille qui varie de plusieurs dizaines de centimètres à quelques millimètres avec toute une variété de formes, de motifs et de couleurs. Elle appartiennent au groupe des nudibranches, c’est dire dont les branchies sont externes. Ces sympathiques petite bêtes vivent dans presque tous les océans. Elles sont hermaphrodites (elles transportent chacune les gamètes2 mâles et femelles) et n’hésitent pas à se reproduire dés qu’elles rencontrent un.e congénère.
Il y a aussi de la biodiversité marine fortement inspirée mais adaptée à un imaginaire plus poussé. C’est notamment le cas des requins très présents dans le manga. Je consacre tout un chapitre à ces charmantes bestioles tellement elles sont partout dans le manga mais pour l’instant je souhaitais m’attarder sur le requin taureau (Carcharias taurus). Il ne fait pourtant qu’une très brève apparition lorsque Luffy et Usopp pêchent un spécimen pour le mettre dans l’aquarium du Thousand Sunny nouvellement acquis.
Malgré son nom et sa représentation dans le manga le requin taureau n’a pas de cornes. Sa dénomination provient de sa morphologie avec son dos massif et sa carrure imposante. Ce requin impressionnant avec une dentition bien pourvue et une taille importante (plus de deux) est un animal relativement inoffensif. Il préfère le calme des grottes sous-marines pour se reposer. Fait remarquable dans son mode de reproduction : c’est une espèce ovovivipare (les œufs éclosent dans l’utérus de la femelle). Lorsque les petits sortent de l’œuf, il s’en suit un cannibalisme intra-utérin. Les heureux élus pouvant nager à l’air libre sont donc souvent moins nombreux que prévu.
Avant de descendre dans les abysses avec l’équipage de Chapeau de paille, je vous propose de nous arrêter sur une dernière bestiole. Elle n’a aucun intérêt biologique. C’est juste un petit plaisir personnel. Un magnifique travail de la traduction qui nous donne droit à ce monstre marin fruit d’une fusion improbable entre un chat, un poisson et (pas sûr) un cachalot : le chacalot. Je ne préfère même pas me lancer dans une analyse comparée. Le chacalot n’a rien à voir avec le cachalot qui n’a ni écailles, ni pattes, ni poils et encore moins des oreilles pointues.
La biodiversité des abysses revisitée
Dans une lente descente vers l’île des Hommes-poisson, qui se situe à 10 000 m de profondeur, nos amis pirates vont avoir l’occasion de rencontrer une incroyable diversité d’espèces des abysses. Ce passage (la moitié du tome 62) est la preuve de la grande culture d’Eiichiro Oda en matière de biodiversité marine. En effet, notre connaissance est de moins en moins importante lorsque la profondeur augmente. Ainsi nous connaissons mieux la surface de la Lune et de Mars que les profondeurs abyssales de notre planète. De plus, le grand public est moins familier de ces animaux qui vivent dans un noir absolu à plusieurs milliers de mètres de profondeur.
Lors de l’arrivée du Thousand Sunny dans les abysses (le bateau de l’équipage pirate) à 7 000 m de profondeur, l’auteur nous gratifie d’un très joli tableau d’un paysage abyssal avec toute sa diversité d’espèces. Et si voulez tout savoir, ces poissons existent bels et bien ! Mais je vous rassure leur taille est beaucoup plus modeste (quelques dizaines de centimètres en général).
Les poissons que nous pouvons y voir sont le poisson dragon (Malacosteus niger), le grandgousier-pélican (Eurypharynx pelecanoides) et le poisson télescope (Gigantura indica). Ce sont tous trois des prédateurs qui se nourrissent de petits poissons et de zooplancton3. Le premier peut vivre jusqu’à plus de 7 000 m de profondeur tandis que les deux seconds évoluent jusqu’à environ 3 000 m.
Quant à la méduse atoll (Atolla wyvillei), elle vit jusqu’à 4 000 mètres et se nourrit de plancton. Elle est capable de produire de la bioluminescence afin de se protéger en générant des flashs bleutés pour attirer un prédateur plus gros que celui qui la menace pour faire détaler ce dernier.
Autre animal charismatique des profondeurs obscures : la baudroie. Il faut noter au passage que certaines espèces vivent beaucoup moins profondément et d’ailleurs vous la retrouvez dans votre assiette sous le nom de lotte. En tout cas, dans le manga, aucune entorse n’est faite à l’anatomie des versions abyssales où chaque nageoire est à sa place. Encore une fois la taille n’a rien à voir les espèces réelles qui mesurent seulement quelques dizaines de centimètres. La baudroie dispose réellement d’un leurre lumineux qu’elle agite pour attirer sa proie.
Fait intéressant, les baudroies abyssales ont un dimorphisme sexuel. Le mâle est plusieurs fois plus petit que la femelle. Lors de l’accouplement il s’accroche au corps de la femelle. Le mâle est ensuite petit à petit intégré au corps de la femelle. Il devient ainsi un simple sac de gamètes à disposition de son hôte vampirique. Une femelle peut avoir plusieurs mâles ainsi accrochés à son corps.
Je vous propose un dernier aparté abyssale avant de remonter à la surface en parlant de l’habitant le plus emblématique des abysses. Le vers tubicole géant (Riftia pachyptila) avec son long tube pâle et ses branchies rouges qui dépassent. Ce dernier aime vivre à proximité des fumeurs noirs, des sources hydrothermales abyssales (voir la partie précédente de l’article pour en savoir plus). Dans le manga il s’agit de vers carnivores capables de suivre le navire. La réalité est en fait beaucoup plus cool.
En fait ces vers n’ont ni bouche, ni tube digestif, ni anus. Ils ne sont donc pas carnivores. Mais comment font-ils pour se nourrir alors ? Ils font de la chimiosynthèse c’est à dire qu’ils utilisent le sulfure d’hydrogène (H2S), du dioxyde de carbone (CO2) et de l’oxygène (O2) pour fabriquer les sucres qui leur permettent de s’alimenter. Pour réussir cette prouesse peu commune sur notre planète, le vers géant héberge des symbiotes bactériens (bactéries sulfo-oxydantes) qui autorisent l’animal à vivre et à prospérer dans un environnement hostile pour l’immense majorité des formes de vie.
Les Hommes-poisson ou la fusion libre des espèces marines
Au fond des abysses Luffy et son équipage aboutissent à l’île des Hommes-poisson qui est en fait sous bulle et éclairée par les racines d’immense palétuviers qui émergent la surface 10 000 m plus haut… Passons sur ce phénomène qui n’a aucun équivalent dans le monde réel et concentrons-nous sur les habitants de ce lieu étrange. Difficile de décrire une femme-poisson ou un homme-poisson tant les assemblages d’espèces sont divers. Mi-humain/mi-poisson (sirène ou triton), mi-poisson/mi-humain (femme ou homme-poisson), mi-poulpe/mi-humain, mi-humain/mi-poulpe, etc. Aucune créature n’existe dans notre monde malgré les nombreuses légendes. En revanche il est assez amusant d’essayer de deviner à quelle espèce appartient chaque personnage rencontré car chacun est inspiré d’une réelle espèce très précise. Regardons un peu quelques exemples de ce que nous propose l’auteur.
Nous avons un homme-poisson aux allures de poisson-vache (Lactoria cornuta). Il s’agit de Tom qui est charpentier naval et mentor de Franky (le cyborg/charpentier de l’équipage). Dans la réalité le poisson-vache est un petit poisson plutôt craintif qui cherche ses proies dans le sable en soufflant dessus. Ses cornes lui servent de défense et si cela n’est pas suffisant il peut sécréter un mucus toxique du plus bel effet pour repousser les prédateurs.
Il y a également le duo improbable poisson-chat/hippocampe tous deux ministres du roi de l’île des Hommes-poisson, Neptune (voir plus loin). Pourquoi un duo improbable ? Parce que l’un vit normalement dans la mer (l’hippocampe) et l’autre vit dans l’eau douce (le poisson-chat). Ce dernier est bien connu du fait de ses longues moustaches. A noter que le silure glane (Silurus glanis) qui est de la même famille est le plus grand poisson d’eau douce d’Eurasie. Il peut mesurer plus de 2,85 m de longueur pour un poids de 130 kg !
D’autres variétés d’Hommes-poisson moins pisciformes existent également. Les pieuvres/poulpes sont notamment à l’honneur avec Hyozo l’assassin des New Fishman et son poison. Ce tueur sans pitié est inspiré de la pieuvre à anneaux bleus qui dispose d’un venin salivaire (une neurotoxine très puissante).C’est donc la morsure qui provoque l’empoisonnement et non ses tentacules comme décrit dans le manga. Un poulpe petit mais costaud donc.
Je termine avec le plus scandaleux de ces exemples qui jusqu’ici étaient pourtant très fidèles à leur modèle d’origine. Je parle bien sûr du triton Neptune dont la forme de la partie inférieure de son corps est sensée s’inspirer du cœlacanthe. Vous savez ce poisson des profondeurs dit « fossile vivant ». Un terme antinomique car par définition un fossile ne peut pas être vivant. De plus l’espèce n’a pas cesser d’évoluer au cours des derniers millions d’années notamment d’un point de vu génétique. Pour en revenir au roi Neptune vous pouvez voir que sa nageoire caudale (sa partie poissons) n’a rien à voir avec celle du cœlacanthe. Mais peut-être qu’ils ont en commun une formidable longévité comme le poisson dont l’âge peut dépasser le centenaire.
J’arrête ce petit tour d’horizon car il me resterait à vous parler des sirènes et de leur cycle de vie. Je risque alors de divulguer certains retournements de l’histoire. Et puis je vous laisse aussi chercher par vous même les autres espèces qui ont inspiré l’auteur. J’ai surtout envie de garder un peu de place dans ce long article pour vous parler de l’animal marin ultime qui est grassement mis à l’honneur dans le manga : le requin !
Des squales à toutes les sauces
Tout au long du manga l’omniprésence de requins sous la forme d’animaux ou d’humanoïdes démontre l’amour d’Eiichiro Oda pour les squales. De nombreuses espèces à la morphologie souvent proche de la réalité font ainsi leur apparition. Encore plus intéressant, ce ne sont pas uniquement les espèces les plus médiatiques que l’on peut apercevoir ce qui démontre une réelle culture des élasmobranches4 de la part de l’auteur.
Commençons avec une belle brochette d’Hommes-poisson squaliformes. Il s’agit de l’équipage pirate du terrible Hody Jones qui décide de se venger des humains qui oppressent les Hommes-poisson depuis des siècles. Le capitaine est taillé sur le modèle de l’emblématique requin blanc (Carcharodon carcharias). Un prédateur parfait qui peut mesurer jusqu’à 6 m de long pour un poids supérieur à une tonne. Fait remarquable il est capable de bondir jusqu’à 4 m hors de l’eau pour attaquer ses proies par surprise !
Le petit hargneux avec des grandes dents dénommé Daruna est calqué sur le requin féroce (Odontaspis ferox).Son nom n’a rien à voir avec son caractère. Il a juste une dentition impressionnante. Ce baroudeur présent dans toutes les mers tempérées du monde est capable de plonger jusqu’à 900 m de profondeur quand même.
Le suivant est Zeo, capable de se camoufler n’importe où. Son modèle est le requin-tapis (Orectolobus maculatus). Ce dernier est justement le roi du camouflage avec la couleur de son corps qui imite celle du fond. Même la texture de sa peau imite les habitats marins sur lesquels il aime se reposer le jour comme les fonds rocheux ou les récifs coralliens. Car oui, ce requin est un fêtard nocturne qui préfère chasser la nuit où il est encore plus invisible.
Enfin, il reste le plus impressionnant des membres de l’équipage, Dosun le requin marteau. Impossible de manquer la référence entre sa tête en forme de marteau qu’il doit à son modèle et le marteau géant qu’il ne quitte jamais. La version réelle du grand requin-marteau (Sphyrna mokarran) est bien connue avec sa tête élargie unique en son genre dans le monde aquatique. D’ailleurs, la largeur de cette tête peut faire jusqu’à 30 % de la longueur de son corps, sachant que cette espèce peut mesurer 5 m de long. La fonction de ce lobe céphalique (la structure de sa tête) est de détecter les raies cachées dans le sable en détectant leur signature électrique. La forme de sa tête lui permet également de mordre plus efficacement cette proie favorite.
Et puis il y a les personnages inspirés de squales mais qui ont quelques détails qui clochent. Par exemple le personnage emblématique d’Arlong qui est le premier Homme-poisson rencontré par Luffy. Inspiré du poisson-scie (Pristis pristis), ce n’est pourtant pas un requin mais une raie ! Comment faire la différence ? C’est très simple. Si les fentes branchiales5 sont sous le ventre ce sont des raies. Si elle sont sur le côté de la tête ce sont des requins. Au passage le rostre dentelé du poisson-scie lui sert à assommer ou empaler ses proies.
En ce qui concerne, la voyante Madame Shirley le constat est différent car on sent clairement l’origine squaliforme du personnage. Le problème est plutôt morphologique car son modèle, le requin bleu (Prionace glauca), n’a pas une queue fourchue mais plutôt élancée. Cela est dû à la vie pélagique6 de la bête qui doit nager en permanence loin des côtes pour chercher sa pitance. Habitué des longues distances (certains individu traversent l’océan Pacifique entre les États-Unis et le Japon), il peut faire des pointes de vitesse à 40 km/h.
Enfin il y a le personnage horripilant de Van Der Deken IX modelé sur le requin-chat (Cirrhoscyllium japonicum). Et là rien ne va… Tout d’abord la morphologie. Le méchant du manga est grand, a les doigts palmés et deux paires de jambes tandis que le requin-chat a une forme plutôt banale en plus d’être de très petite taille pour un requin (moins de 50 cm). Son nom vient de ses yeux qui ressemblent à ceux du félin. Ensuite il y a le comportement. Le requin-chat a une vie plutôt paisible contrairement à son homologue du manga très rancunier.
Le mot de la fin
J’aurais pu vous parler des baleines-île, des monstres marins, des poissons des îles célestes… J’arrête donc ici l’inventaire des hommages aux espèces sous-marines du manga, il y en a tout simplement trop ! Je vous laisse découvrir le reste en espérant que ces quelques éléments vous donneront l’envie de rechercher la créature réelle qui se cache derrière les personnages aquatiques de One Piece.
D’une manière générale les items iconiques de la culture pop (jeux vidéos, films, manga, animés) peuvent être de formidables vecteurs de vulgarisation des connaissances scientifiques. Souvent la réalité dépasse même largement la fiction. Alors la prochaine fois que vous verrez une bestiole qui semble trop improbable pour être vraie, dites-vous qu’il y a sûrement une espèce marine biscornue qui vit au fond des océans et qui lui ressemble fortement !
Pour en savoir (beaucoup) plus
Lire les 105 tomes du manga parus en France…
…ou regarder les 1041 épisodes de la série animée
https://fr.wikipedia.org/wiki/One_Piece
https://onepiece.fandom.com/wiki/One_Piece_Wiki (en anglais)
Glossaire
1Neige marine : une pluie ininterrompue de détritus marins, principalement du phytodétritus (algues microscopiques), tombant des couches supérieures d’eau vers les fonds de l’océan.
2Gamète : cellule reproductrice mâle ou femelle qui contient un seul chromosome.
3Zooplancton : plancton animal.
4Elasmobraches : une sous-classe de Chondrichthyes qui regroupe les requins et raies.
5Fentes branchiales : une formation, généralement latérale, qui met en communication la cavité pharyngienne avec l’extérieur.
6Pélagique : relatif au milieu marin loin des côtes, à la haute mer.
L’auteur
Arnaud Abadie est un écologue marin et un photographe subaquatique. Biologiste marin en Méditerranée pendant dix ans, il est désormais chargé d’études milieu marin à l’Agence de l’Eau Artois-Picardie. Arnaud est le fondateur de Sea(e)scape et l’un de ses contributeurs régulier.