Le monde coloré des limaces de mer
Un aperçu en images de la biodiversité des limace de mer (nudibranches) qui montrent une grande variété de couleurs et de formes.
Bienvenue dans le monde coloré des adorables limaces de mer !
Le terme plus sérieux pour nommer ces charmantes bébêtes est « gastéropode opisthobranche ». Décortiquons ce terme abscons. Le gastéropode est un mollusque qui utilise sa base (une sorte de pied) pour se déplacer en rampant. Les représentants les plus connus de ce groupe d’animaux sont les escargots. Opisthobranche c’est parce que la particularité des limaces de mer est que leurs branchies sont situées à l’arrière de leur corps (sur leur dos le plus souvent).
Autre originalité des bestioles : la plupart d’entre elles sont de véritables petits bulldozers de l’amour. Les limaces de mer sont hermaphrodites et possèdent à la fois les organes de reproduction mâle et femelle. Elles se reproduisent ainsi toute l’année et cela dès qu’elles rencontre un individu de la même espèce. A l’issu de l’accouplement un cordon d’œufs est déposé qui deviendront directement des bébés limaces (pas de phase planctonique des larves).
La preuve en image
Voici en image quelques exemples d’espèces pour illustrer leur étonnante diversité de couleurs.
Le doris de Brito (Felimida binza), un mangeur d’éponges capable de racler leur surface grâce à une radula, une bande râpeuse située dans sa bouche. Chose amusante son anus se trouve sur son dos au milieu de son panache de branchies.
Le doris dalmatien (Peltodoris atromaculata) dont on voit le détail de la robe sur cette photo. Son nom n’a sans doute pas été difficile à trouver. Ce motif est en fait une signalétique pour informer ses éventuelles prédateurs qu’il est immangeable. Ce doris sécrète une en effet des toxines (sesquiterpènes, polyacétylènes).
Le doris céleste (Felimare orsinii) qui visiblement adore la compagnie de ses congénères. Je vous conclure sur ce qu’il est en train de se dérouler sur cette éponge cornée noire (Scalarispongia scalaris) si vous suivez depuis le début…
L’antiopelle (Antiopella cristata) qui, contrairement aux autres limaces décrites, préfère les bryozoaires aux éponges.
L’aplysie naine (Aplysia parvula) fait partie de la famille des lièvres de mer. Ce nom leur vient du fait que leur silhouette ressemble (vaguement) à celle du fameux coureur terrestre. Cette espèce est assez petite (comme son nom l’indique) pour vivre sur les feuilles de posidonie (une plante marine endémique de Méditerranée).
Le doris tricolore (Felimare tricolor) une espèce qui n’a rien de remarquable hormis ses magnifiques couleurs.
Deux flabellines blanches (Luisella babai) dans leur biotope. Ses cérates (les appendices sur sont dos) leur permettent de respirer. En mangeant des cnidaires (des hydraires cousins des coraux et des méduse) elles peuvent stocker les cellules urticantes de ces derniers dans leur cérates pour se défendre (cnidocystes).
Et enfin l’elysie timide (Elysia timida) une limace herbivore qui réutilise les chloroplastes des algues ingérées pour faire la photosynthèse. Cela équivaut pour elle à mettre du beurre dans ses épinards.