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Pêche et dauphins dans le golfe de Gascogne : la problématique des captures accidentelles

Il y a une trentaine d’années, le premier échouage important de cétacés était rapporté sur le littoral français. Depuis, de tels épisodes ont été recensés de plus en plus fréquemment et parfois accompagnés d’une mortalité inquiétante. Le dauphin commun, Delphinus delphis, est l’espèce la plus représentée dans ces échouages avec une majorité d’individus présentant des traces sur le corps potentiellement causées par les filets lors d’une capture accidentelle. Ce petit cétacé est le plus abondant le long de la façade atlantique française, mais également le plus exposé aux interactions avec les pêcheries. Depuis la fin des années 1990, les captures accidentelles de cette espèce ont majoritairement été associées à la pêche au chalut pélagique en hiver dans la zone du golfe de Gascogne. Bien que cette problématique soit de plus en plus étudiée par les scientifiques, il reste encore des zones d’ombre pour comprendre l’intégralité des interactions entre l’activité de pêche et les petits cétacés au sein de nos eaux. Le sujet confronte également l’important secteur économique que représente la pêche avec la conservation d’une espèce emblématique pour le public, menant à la mise en place de mesures de gestion à l’échelle européenne et nationale.

Un lien entre la surpêche et le cycle du carbone dans les océans

Les cycles biologiques de l’océan sont fortement liés à leur capacité à stocker du carbone et à produire de l’oxygène. Les poissons ciblés par la pêche font partie intégrante de ces cycles et leur capture incontrôlée a réduit drastiquement leurs populations au cours des dernières décennies. La surpêche a-t-elle une influence sur la capacité de pompage du carbone atmosphérique ? Une équipe scientifique américano-européenne s’est penchée sur le sujet.

Observatrice en mer à bord des navires de pêche artisanale en Corse

La demande mondiale pour les produits de la mer est en hausse continuelle et au cours des dernières années, de nombreuses ressources halieutiques ont été surexploitées, ce qui soulève des doutes quant à la viabilité à long terme de certaines pêcheries. La pêche artisanale semble être un modèle de pêche durable. Le rôle de l’observateur en mer est primordial pour la collecte des données scientifiques et représente l’intermédiaire nécessaire pour les discussions entre scientifiques et professionnelles pour la protection et la gestion des ressources marines.