Les otaries de Californie

Les otaries de Californie s’organisent en société. Petit aperçu de la hiérarchie de ces mammifères marins surprenants.

Imaginez une société où les plus jeunes passent leur temps à jouer. Où les femelles restent entre elles en se délassant au soleil. Ou les mâles violents et possessifs se constituent des harems et se battent entre eux. Toute ressemblance avec notre espèce de singe dégénérée est fortuite. Je parle ici d’otaries !

Plus particulièrement, il est question des otaries de Californie (Zalophus californianus) qui vivent oh grande surprise en Californie (États-Unis et Mexique).

Ces charmantes bébêtes sont des mammifères marins Pinnipèdes. C’est à dire des cousins des phoques, des morses et autres léopards des mers. Contrairement à nombres de leurs voisins évolutifs, ces otaries boudent les eaux froides des hautes latitudes. Leur préférence va aux eaux côtières tempérées de l’océan Pacifique et de la Mer de Cortés.

Les jeunes de l’année sont très joueurs et curieux.

La société des otaries

Revenons donc à la construction de la société bien hiérarchisée de ces charmantes bestioles à fourrure.

Comme mentionné plus haut il y a tout d’abord les jeunes nés dans l’année. Ils sont de couleur grise et montrent déjà une belle agilité dans l’eau. Tout est prétexte au jeu ! Que ce soit la poursuite des poissons, le lancé d’étoiles de mer ou le décrochage de gorgones des parois rocheuses. Des vrais petits punks ! Et d’aventure, si un plongeur s’invite dans le groupe, il doit être prêt à se faire mordiller les palmes, la tête et tout matériel de plongée qui brille ou qui dépasse.

Il y a ensuite les femelles otaries. De couleur plus claire, elles pèsent une centaine de kilos pour une taille de 2 mètres. Leur comportement est généralement très calme. Entre deux chasses ou dodos sur les rochers elles passent le temps en flottant en surface. Ces bains de soleil sont rarement solitaires et des groupes de femelles se forment ainsi.

Une femelle traverse la surface après un bain de soleil.

Enfin arrivent les mâles. Imposants (2,5 mètres de long pour 350 kg à la pesée), avec un pelage sombre et une attitude de petite brute. Ils patrouillent activement à proximité de leur groupe de femelles en roulant des biscotos. Si d’aventure une bestiole un peu grosse (au hasard un plongeur) fait mine de s’approcher d’un peu trop près, le mâle viendra délimiter par un chapelet de bulles la limite à ne surtout pas dépasser. Sous peine de ce faire attaquer. Un avertissement largement suffisant pour les plongeurs doués d’un minimum d’instinct de survie qui feront alors demi-tour. Pour les autres c’est la sélection naturelle qui fera le reste.

L’impitoyable chaîne alimentaire

Pour finir il faut savoir que, même si l’otarie de Californie est un prédateur carnassier, elle n’est pas du tout au sommet de la chaîne alimentaire de cette région de l’océan. Les groupes d’orques (Orcinus orca) notamment s’en repaissent à l’envie. Il en va de même pour les grands requins comme le requin blanc (Carcharodon carcharias).

Les jouets sont nombreux pour les jeunes otaries pour le malheur des autres organismes comme cette étoile de mer transformée en frisbee subaquatique.

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