Le rouge de la gorgone
La gorgone rouge est un animal marin qui vit fixé sur les parois. C’est une espèce courante de Méditerranée de la famille des cnidaires.
A l’ombre et au frais
La gorgone rouge (Paramuricea clavata) est rouge. Jusqu’ici tout va bien.
Mais elle peut aussi être pourpre, violette, jaune-rose-rouge, bleue (si on ne l’éclaire pas sous l’eau). Bon d’accord la couleur n’aide pas beaucoup pour la reconnaître…
Regardons plutôt ce qui ne varie pas. C’est un Cnidaire c’est à dire la famille des méduses, des anémones et des coraux. La gorgone rouge est un Octocoralliaire. Traduction : un cousin des coraux tropicaux dont les polypes ont une symétrie radiaire d’ordre 8.
Vu sa tronche on se doute d’où vient son nom. C’est vrai que la ressemblance est frappante avec les trois frangines à la chevelure de serpents et au regard pétrifiant de la mythologie grecque.
Côté géographie la gorgone rouge se concentre principalement dans la partie occidentale de la Méditerranée. Elle dédaigne royalement le bassin est et n’ose pas trop s’aventurer au-delà du détroit de Gibraltar dans le vaste océan Atlantique.
Cette gorgone aime s’éloigner de la surface. Selon la quantité de matière nutritive disponible dans l’eau et la température nous la retrouvons entre 7 et 110 mètres de profondeur. C’est d’ailleurs une espèce caractéristique du coralligène, un habitat méditerranéen fait de couches de bioconstruction. Un peu comme les récifs coralliens des tropiques.
La vie d’une gorgone
La bébête aime la vie en commun. Une gorgone représente en fait une colonie composée de milliers d’individus matérialisés par les polypes. Ces derniers sont des petits tubes dont l’ouverture est entourée par des petits tentacules. La nourriture capturée par ces polypes (particules nutritives, plancton) est partagée avec le reste de la colonie.
Une gorgone rouge c’est un gros éventail qui peut faire plus d’un mètre d’envergure. Il lui faut 10 à 15 ans pour atteindre cette taille. Une gorgone cassée cela représente donc potentiellement des décennies de croissance réduites à néant.
Cette belle et fragile chevelure cramoisie est menacée de toutes parts. Particulièrement par l’impact des activités humaines pouvant entraîner son arrachage comme l’ancrage, ou la pêche (filets, lignes). L’ensablement ne plaît pas non plus entraînant l’obstruction de ses polypes et l’incapacité de se nourrir.
Les canicules marines peuvent également faire des ravages dans les populations de gorgones rouge. Ces dernières peuvent parvenir a récupérer si ces épisodes de chaleur ne se répètent pas de façon trop fréquente.