Alors que le phénomène mondial de l’érosion menace aujourd’hui la moitié des plages de disparaître, certaines zones comme la Méditerranée profite d’une protection naturelle, écologique et gratuite. Le héros de cette protection ou plutôt l’héroïne ? Posidonia oceanica, une plante sous-marine et endémique à la Méditerranée qui confère de précieux rôles écologiques, géomorphologiques et socio-économiques, sous l’eau comme sur terre. En effet, l’échouage naturel sur le rivage des feuilles mortes de ces herbiers de Posidonie permet la formation de « banquettes de Posidonie » jouant divers rôles, celui de protection et d’engraissement des plages, mais aussi de soutien à la végétalisation et à la biodiversité. Et pourtant, à défaut d’être considérées comme un atout, les banquettes de Posidonie sont souvent perçues comme une source de nuisance par les usagers et posent problèmes aux collectivités. Actuellement, la gestion des plages à Posidonie doit composer dans un contexte socio-économique et environnemental délicat, au risque de pratiques coûteuses et « non durables », mais où la sensibilisation peut jouer un rôle déterminant.