Discrets pagures

Découverte de cet organisme marin très discret qui parcourt les fonds et transporte sa maison partout avec lui.

Les Paguroidea, une super-famille taxonomique qui aime trimbaler sa maison sur son dos. Parmi les représentants les plus connus de ces crustacés décapodes il y a bien évidemment le bernard-l’hermite.

Il y a environ 1 100 espèces de pagures dans le monde. Nous les trouvons dans les zones côtières dans toutes les mers tropicales et tempérées.

C’est avant tout une histoire de coquilles. Les pagures ne produisent pas leur protection. Ils utilisent les coquilles des mollusques morts. Lorsqu’ils sont trop grands pour leur carapace d’emprunt, il faut vite en trouver une plus grande et surtout ne pas se faire repérer par un prédateur.

Certains pagures vivent en symbiose mutualiste avec des anémones qu’ils transportent sur leur coquille pour éloigner les espèces marines mal intentionnées. Lorsqu’ils changent de coquille, ils détachent leurs copines tentaculaires pour les transférer sur leur nouveau mobile-home.

Pas si bête la bête ! Leurs capacités cognitives sont plus développées que ce que nous pourrions penser de prime abord, notamment en ce qui concerne la mémoire et l’apprentissage.

En bonus : l’une des espèces de pagure n’est pas aquatique et n’a pas de coquille ! Il s’agit du crabe des cocotiers (Birgus latro) qui vit… dans des trous du sol et des interstices rocheux. En effet, son nom vient du fait qu’il se nourrit (entre autres) de noix de coco qu’il est capable de briser avec ses pinces.

Ce petit florilège d’images provient exclusivement de Méditerranée. Vous pouvez y voir plusieurs espèces de pagures et la diversité d’habitats (sédiments, roche, prairies de posidonie) dans lesquels elles vivent.

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