Le peuple des sables sous-marins

Ceci n’est pas un désert ! Partez à la découverte de la riche biodiversité des fonds marins sableux de Méditerranée.

Ceci n’est pas un désert ! C’est la première chose qui doit venir à l’esprit lorsque l’on regarde une étendue de sédiments en Méditerranée.

Savoir de quoi l’on parle

L’appellation plus académique pour ces espaces sableux est celle de « biocénose des fonds meubles de l’infralittoral ». Traduction…

Biocénose : un ensemble d’êtres vivants coexistant dans un espace écologique donné ainsi que leurs organisations et interactions.

Fonds meubles : en opposition au substrat « dur » c’est dire le sable (de toute granularité), la vase, le sablo-vaseux, le vaso-sableux, les cailloutis.

Infralittoral : la partie du littoral constamment immergée. Nous parlons donc des eaux côtières. Plus profondément se trouve l’étage du circalittoral.

Mais alors il y a de la vie au milieu de cet environnement marin minéral ? Ben oui ! Énormément ! Vous ne me croyez pas ? La preuve en photos.

La preuve en images

Commençons avec une superbe petite vive (Echiichthys vipera) aux yeux incroyables. Ce petit poisson sur lequel nous n’aimons pas marcher à la plage (à cause du poison de ses épines dorsales) aime s’ensabler pour chasser ses proies.

Autre grand planqué du sable : le serpenton à long nez (Ophisurus serpens) qui sans en avoir l’air peut mesurer plus de 2 m ! Reste sagement dans ton trou gentil serpenton…

Ensuite la vérétille verge de chien (Veretillum cynomorium) qui a un nom commun vraiment bizarre. C’est un alcyonaire très proche cousin du corail. C’est une bébête et non un végétal qui se nourrit en capturant les petits organismes et les particules dans l’eau avec ses polypes.

Après viennent les mobiles. Le rombou (Bothus podas) à la platitude confondante (sauf les yeux) et le rouget (Mullus surmuletus) qui aime remuer la vase pour se gorger de petits invertébrés. Il y a aussi la queen du sédiment : la raie torpille marbrée (Torpedo marmorata) capable de générer des décharges électriques qui peuvent atteindre 45 V. Pas touche !

Et pour finir la star (hi hi hi) des organismes marins : l’étoile de mer peigne (Astropecten irregularis). Elle ratisse large et dévore tout ce qui lui tombe sous le bras que ce soit des gastéropodes, de bivalves, des vers, des ophiures ou des oursins des sables.

Vous ne voyez rien de tout ça de jour ? Vous pensez que je raconte n’importe quoi ? Essayez de plonger de nuit. En approchant tout doucement des peuples du sable.

Et si vous voulez savoir ce qui vit dans le sédiment il y a tout un article du blog de Charlène Fréjefond qui en parle : https://seaescape.fr/blog/2020/09/25/macrofaune-benthique-substrats-meubles/

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