Textures sous-marines

Matières et couleurs

Sous la surface des océans les êtres vivants ne portent pas de vêtements pour affirmer leur style ou montrer leur appartenance à une communauté. En fait, ils n’ont aucunement besoin de textile pour étaler des couleurs éclatantes, des motifs avant-gardistes ou des textures improbables. A quoi peuvent donc servir de tels atours ?

Parfois il faut que ça pète niveau couleurs. Soit pour montrer que l’on est toxique. Ou alors faire semblant de l’être pour ne pas se faire embêter par les prédateurs. D’autres n’ont pas le choix comme les algues ou les plantes marines dont le type de chlorophylle impose la coloration, parfois criarde. Et puis il y a les bestioles qui adoptent à la perfection la couleur de leur habitat pour disparaître du regard de voisins mal intentionnés.

Le camouflage dicte souvent le motif des espèces marines et se conjugue à la couleur pour fournir un habillage invisible performant. Tout comme la pigmentation, le motif peut également servir de mise en garde aux autres habitants des fonds marins. L’apparat pur est également de mise sous l’eau, sans objectif écologique particulier.

La texture vient parfaire la tenue de camouflage des animaux marins en mal de discrétion. La forme de la peau, du manteau, des écailles ou de l’exosquelette imite le micro relief sous-marin et se combine à immobilité pour chasser ou ne pas être chassé. Et d’autres exhibent des textures extravagantes sans utilité particulière.

Je vous laisse avec six exemples de textures de bestioles marines de Méditerranée. Saurez-vous mettre un nom sur chacune de ces images ?

Réponses

1 – Un œil de chapon (Scorpaena Scrofa). 2 – Les écailles d’un apogon (Apogon imberbis). 3 – La peau d’un rombou (Bothus podas). 4 – Les épines d’une oursin granuleux (Sphaerechinus granularis). 5 – Le manteau d’un doris dalmatien (Peltodoris atromaculata). Une accumulation de vélelles (Velella velella) à la surface.