Tout ce qui pique

A la découverte de quelques espèces marines urticantes mobiles et immobiles dans diverses mers du monde. Ne pas toucher !

Un monde sous-marin qui ne manque pas de piquant

Le monde sous-marin est souvent enchanteur pour les malheureux terriens esclaves de la gravité que nous sommes. Les poissons semblent voler. Une drôle de végétation pousse avec exubérance sur les rochers et le sédiment. De vastes étendues de sable blanc s’offrent à notre regard. Des récifs vivants se dressent face à nous dans une débauche de couleurs, de formes et de relief. Des êtres étranges nous côtoient parfois en nous fuyant, ou au contraire en cherchant le contact.

Mais ce monde idyllique abrite bien des menaces cachées. Les médias sensationnalistes ignares parleraient de baignade de tous les dangers. La réalité est que le monde sous-marin est impitoyable pour ses habitants et que la mort est la compagne permanente et impromptue de la vie océanique. Pour palier à ce léger détail, les organismes aquatiques ont érigés des défenses puissantes pour maximiser leur chances de vivre un peu plus longtemps. Parmi cet armement défensif se trouve la « piqûre », capable même d’éloigner des gros mammifères balourds comme nous. Voici quelques exemples en image.

Les exemples ne manquent pas

En Méditerranée, la rascasse avec son chapelet d’épines dorsales venimeuses et son camouflage parfait est la bête noire des visiteurs sous-marins peu attentifs qui posent trop souvent leurs mains sur la roche.

Une rascasse rouge en Méditerranée.

Les vives font également partie des poissons avec les épines dorsales au venin désagréable. Elles adorent se planquer sous le sable à l’affût de proies et nos pieds nus peuvent malencontreusement rencontrer leurs appendices douloureux.

Une petite vive (Echiichthys vipera) sort la tête du sédiment.

Toujours sur les fonds marins, les oursins affichent clairement leurs épines protectrices sur toute la surface de leur corps. Nul venin ici. Les épines calcaires suffisent pour dissuader une bonne partie de ses fréquentations hostiles.

Le bien nommé oursin diadème (Astropyga pulvinata) dans les eaux de la Basse Californie.

Toujours sur le substrat marin, les vers de feu se baladent sur la roche et les récifs coralliens en toute impunité sans chercher à se cacher. En effet, ses soies sont capables de pénétrer dans la peau et de provoquer une inflammation.

Un ver de feu (Hermodice carunculata) trace sa route sur le corail en Guadeloupe.

Les jolis récifs coralliens eux-mêmes peuvent nous rappeler à l’ordre par des brûlures si nous sommes trop tactiles. Étant des cnidaires, ils possèdent des cnidoblastes qui sont des cellules urticantes. Certaines espèces comme le corail de feu peuvent malmener les grosses bestioles comme nous.

Le discret corail de feu.

Enfin, dans la famille des cnidaires, je voudrais les méduses. Ces cousines des coraux viennent aussi nous brûler la peau avec leurs cnidoblastes. Toutes ne sont pas urticantes pour l’humain car leurs cnidoblastes ne sont pas toujours capables de percer notre peau.

Deux méduses Pelagia noctiluca dans les eaux marseillaises.

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