Les habitats marins bretons en mosaïque

Comment étudier avec précision la complexité des habitats marins qui se superposent de façon complexe dans les eaux bretonnes ? L’une des techniques les plus appropriée est la photogrammétrie sous-marine. Exemple en images et en 3D !

Des habitats en mosaïque

Quand une mosaïque de photos permet de nous rendre compte de la mosaïque d’habitats marins. L’illustration parfaite de la base de l’écologie paysagère. Et tout ça grâce à la photogrammétrie sous-marine. Cet exemple parfait nous vient tout droit de Trebeurden en Bretagne.

Que pouvons-nous y voir ?

En bas à droite et sur le bord gauche c’est un superbe herbier de zostère marine (Zostera marina). Cette plante marine joue un rôle écologique majeur et forme un habitat primordial pour de nombreuses espèces côtières d’Atlantique.

Sur la partie gauche, une belle étendue de sable blanc. A première vue un désert de vie. Et pourtant il n’en est rien ! C’est toute une communauté composée de nombreuses espèces d’invertébrés qui vit sous la surface du sédiment. C’est également un lieu pour se camoufler pour les espèces aimant s’ensabler (comme les raies ou les seiches).

Enfin, le reste de l’image est composé par des blocs rocheux recouverts de toute une variété d’algues brunes, rouges et vertes. Tout comme les plantes marines adjacentes, cet habitat est un refuge pour une riche biodiversité.

Et l’écologie paysagère dans tout ça ?

L’idée est d’étudier quantitativement la mosaïque formée par les différents habitats (ici le sable, l’herbier et les roches couvertes d’algues) et de faire le lien avec la répartition spatiale des espèces (poissons, crustacés, espèces végétales).

Mais en regardant cette photo on se rend vite compte que l’agencement des habitats est complexe. Par exemple il y a de nombreuses petites taches de sable entre les roches. Il y a également des variations dans la densité des prairies sous-marines de zostères.

L’acuité de l’analyse paysagère dépend donc de la résolution du support cartographique employé. D’où l’utilisation de la photogrammétrie qui est la technique fournissant le plus haut niveau de résolution (jusqu’à une résolution millimétrique). Cette technique faisant appel à la photographie, les surfaces cartographiées sont beaucoup plus réduites qu’avec d’autres techniques (comme l’acoustique).

Il s’agit également de prendre en compte la dimension verticale du paysage. Et pour cela il faut se tourner vers le modèle 3D. Je vous invite à consulter celui-ci afin de vous rendre compte de l’importance du relief des habitats marins.

Pour comprendre en profondeur les bases de la photogrammétrie sous-marine pourquoi ne pas consulter ce livre gratuit : https://www.researchgate.net/publication/362390714_La_photogrammetrie_sous-marine_-_Applications_au_suivi_des_herbiers_de_posidonie

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