Les anémones et leurs invités

A la découverte des surprenantes anémones de mer et les animaux qu’elles accueillent au cœur de leurs tentacules.

Des cousines du corail

Les anémones vous connaissez ? Mais si ! Les bidules qui vivent sur les fonds marins avec des tentacules de partout. Non ? Toujours pas ? Alors c’est parti pour une description plus précise.

Les anémones sont des cousines des coraux et des méduses. Elles appartiennent ainsi à l’embranchement des cnidaires qui comprend les organismes possédant un type de cellule particulier : les cnidocytes (des petits harpons déclenchés par contact).

Les anémones se présentent sous la forme de « sacs » couronnés par des tentacules qui entourent le disque oral. Leur corps (qui englobe les organes) est mou mais n’a rien à envier à celui des fans d’haltérophilie car il est très musclé.

Difficile d’imaginer que ces espèces de fleurs animales puissent bouger. Et pourtant c’est le cas. Bien qu’elles vivent le plus souvent fixées au substrat marin, les anémones peuvent aussi se déplacer en glissant sur le fond. Certaines espèces sont même capables de se décrocher d’un coup et de nager en cas d’agression.

Au passage, la famille des anémones de mer compte plus de 1 200 espèces. Nous pouvons les retrouver partout dans le monde. De l’équateur jusqu’aux pôles et des petits fonds côtiers jusqu’aux abysses.

Une anémone charnue (Cribrinopsis crassa) en Méditerranée.

Un hôte apprécié

L’une des principales caractéristiques de l’anémone est de savoir vivre avec son prochain. Plus précisément dans une relation gagnant-gagnant (la symbiose mutualiste) avec quantité d’autres organismes. Tout d’abord il y a l’interaction primordiale avec les zooxanthelles qui assurent un apport en oxygène et en nutriments. Et puis il y a aussi quantité de bestioles qui profitent de la défense des tentacules urticants auxquels elles sont insensibles. En retour l’anémone bénéficie des restes des repas de son invité.

Une crevette periclimenes améthyste (Periclimenes amethysteus) dans une anémone charnue (Cribrinopsis crassa).

Les exemples sont nombreux. Par exemples les anémones vertes (Anemonia viridis) et les anémones charnues (Cribrinopsis crassa) qui accueillent respectivement une petite araignée (Inachus phalangium) et une crevette, la péricliménès améthyste (Periclimenes amethysteus).

Parmi les interactions les plus connues se trouvent bien sûr celles de diverses espèces d’anémones tropicales avec différentes espèces de poissons clown. Selon les duos d’espèces, les anémones accueillent ainsi un ou plusieurs individus inféodés à leur hôte urticante.

Les anémones peuvent toute aussi bien servir d’outils. Certaines espèces de crustacés, comme le bernard-l’hermite, n’hésitent pas à garnir leur coquille d’emprunt avec plusieurs anémones pour profiter d’une seconde couche de défense en cas d’attaque. Lorsque le bernard-l’ermite change de coquille il prend bien soin de récolter ses protectrices pour les déposer sur son nouveau mobile-home.

Un grand pagure (Dardanus calidus) se déplace de nuit dans le fond des eaux marseillaises avec sa cohorte d’anémones sur son dos pour le protéger.

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