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Les banquettes de posidonie : défenses naturelles contre l’érosion des plages

Alors que le phénomène mondial de l’érosion menace aujourd’hui la moitié des plages de disparaître, certaines zones comme la Méditerranée profite d’une protection naturelle, écologique et gratuite. Le héros de cette protection ou plutôt l’héroïne ? Posidonia oceanica, une plante sous-marine et endémique à la Méditerranée qui confère de précieux rôles écologiques, géomorphologiques et socio-économiques, sous l’eau comme sur terre. En effet, l’échouage naturel sur le rivage des feuilles mortes de ces herbiers de Posidonie permet la formation de « banquettes de Posidonie » jouant divers rôles, celui de protection et d’engraissement des plages, mais aussi de soutien à la végétalisation et à la biodiversité. Et pourtant, à défaut d’être considérées comme un atout, les banquettes de Posidonie sont souvent perçues comme une source de nuisance par les usagers et posent problèmes aux collectivités. Actuellement, la gestion des plages à Posidonie doit composer dans un contexte socio-économique et environnemental délicat, au risque de pratiques coûteuses et « non durables », mais où la sensibilisation peut jouer un rôle déterminant.

La macrofaune benthique des substrats meubles

Dans les fonds meubles marins, une faune riche, exceptionnelle et indispensable à la vie des mers et océans évolue à l’abri des regards du grand public. Des individus de différentes espèces cohabitent ensembles au sein des même habitats, ce regroupement d’individus est qualifié de peuplement macrobenthique des substrats meubles. La diversité au sein de ces peuplements renseigne les biologistes benthologues sur la qualité écologique du milieu dans lequel les prélèvements de cette faune, très souvent méconnue, ont été prélevés. Le terme « macrofaune benthique des substrats meubles » peut paraître barbare à la première lecture, mais ne vous inquiétez pas tout va bien se passer. Laissez-moi vous guider dans le petit monde merveilleux du benthos !

Et si observer les étoiles pouvait se faire depuis les profondeurs de la Méditerranée ?

Antares c’est le nom de l’étoile la plus brillante de la constellation du scorpion mais aussi celui du télescope sous-marin immergé à La Seyne-sur-mer en Méditerranée (Astronomy with a Neutrino Telescope and Abyss environmental RESearch) à plus de 2400 mètres de profondeur. Le projet met en collaboration huit pays : France, Maroc, Espagne, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Australie et Roumanie dont près de 200 chercheurs, techniciens, physiciens et ingénieurs. Il a été pensé par Jean-Jacques Aubert au Centre de Physique des Particules de Marseille (CPPM). La structure est composée de douze lignes verticales de 400 mètres de long possédant chacune 75 capteurs capables de détecter la moindre trace lumineuse de neutrino muonique (νμ).

Dix questions à Sylvie Gobert

Sylvie Gobert est professeure et directrice du laboratoire d’Océanologie biologique à l’Université de Liège en Belgique, ainsi que directrice de recherche à la STARESO en Corse. A travers dix questions, Sylvie partage avec nous son parcours, son expérience à sa vision de l’évolution des sciences marines au cours des 30 dernières années.

Observatrice en mer à bord des navires de pêche artisanale en Corse

La demande mondiale pour les produits de la mer est en hausse continuelle et au cours des dernières années, de nombreuses ressources halieutiques ont été surexploitées, ce qui soulève des doutes quant à la viabilité à long terme de certaines pêcheries. La pêche artisanale semble être un modèle de pêche durable. Le rôle de l’observateur en mer est primordial pour la collecte des données scientifiques et représente l’intermédiaire nécessaire pour les discussions entre scientifiques et professionnelles pour la protection et la gestion des ressources marines.

Les sciences marines au féminin

C’est un fait, les inégalités entre les femmes et les hommes sont présentes dans tous les aspects de nos vie et de notre société. Longtemps écartées des professions scientifiques, en se basant sur des préjugés totalement erronés, les femmes font désormais partie intégrante de la recherche scientifique de pointe. Mais le chemin a été ardu pour obtenir ces avancées égalitaires et vous allez voir que qu’il y a encore une sacrée marge de progression pour atteindre une vraie parité dans le monde scientifique.